Jérôme Fortin
Ecole Normale Supérieure
 












Thèmes de recherche

 

Physique des roches ‘approche expérimentale’

  • Rupture silencieuse dans le marbre de Carrara
  • Micro-mécanisme de la compaction des carbonates poreux
Physique des roches ‘approche théorique'
  • Quantification de l’endommagement pendant la déformation des roches poreuses
  • Interprétation des bandes de compaction dans le cadre de la théorie de la bifurcation
Hydrologie-hydrogéologie 


Transition fragile – ductile dans les grès poreux


 
Photographie d’échantillons après déformation. La pression de confinement était de 12 MPa pour le premier, et 90MPa pour le dernier. Cette image montre l’effet de la contrainte moyenne sur la nature de localisation. Pour des pressions de confinement inférieures à 30 MPa, le comportement de la roche est fragile, la déformation se localise sous forme de bandes de cisaillement. Pour des pressions de confinement supérieures à 40 MPa, la déformation de la roche se localise sous la forme de bandes de compaction (en blanc), qui se forment perpendiculairement à la contrainte compressive principale (verticale) (Fortin et al. 2005, IRJM).
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Dispositif expérimental du laboratoire de Géologie de l’ENS


Photographie de la presse Triaxiale du laboratoire de Géologie de l’ENS. La chambre de confinement est dimensionnée pour des pressions de confinement allant jusqu’à 300MPa. L’échantillon repose entre deux embases. Il est protégé de l’huile de confinement par une membrane en néoprène. Ces deux embases sont connectées par l’intermédiaire de deux tubes flexibles de haute pression à la semelle de la cellule, puis aux pompes de pression de pores. La semelle de la cellule comprend 34 passages de fils étanches pour les instruments de mesures internes (par exemple : des jauges de déformation, des capteurs piézoélectriques pour les vitesses élastiques P et S), un thermocouple, et trois canalisations hydrauliques qui permettent la circulation du fluide de confinement, et du fluide de pore
 

 

Evolution des vitesses d’onde P pendant la compaction d’un grès poreux. Les mesures des vitesses de propagation des ondes élastiques de compression et de cisaillement pendant la déformation de la roche apportent des informations complémentaires aux mesures de déformations statiques de la roches. Le principe consiste à évaluer le temps de propagation d’une impulsion de compression (pour les ondes P) ou de cisaillement (pour les ondes S) à travers l’échantillon. Un premier transducteur, placé sur l’échantillon, injecte une oscillation mécanique de courte durée dans le matériau (de fréquence f~1MHz) émise par un générateur de fonction. Un second transducteur, diamétralement opposé, enregistre cette oscillation. Les signaux d’entrée et de sortie sont visualisés sur l’oscilloscope, puis le signal est enregistré par un logiciel. La vitesse est alors déduite du temps de propagation. La distance de propagation est corrigée de la déformation radiale.
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Etude de la formation d’une bande de compaction par relocalisation des Emissions Acoustiques (AE)

 
Le mode de rupture, par bandes de cisaillement a longtemps été le seul étudié. Ce mode de rupture observé fréquemment dans la nature est bien compris d’un point de vue théorique et mis en évidence d’un point vue expérimental. L’article de [Mollema and Antonellini, 1996] a remis en question les différents modes de rupture. Les auteurs ont en effet observé dans le sud de l’Utah des bandes de compaction. Les observations sont faites sur un affleurement de grès.
En collaboration avec Sergei Stanchits et Georg Dresen (GeoforschungZentrum de Potsdam), nous avons enregistré, puis relocalisé les émissions acoustiques pendant la formation de bandes de compaction dans le grès de Bleurswiller. Les résultats montrent qu’au cours du chargement, les événements (en jaune sur la figure de droite) sont dans un premier temps localisés aux interfaces entre l’échantillon et les embases métalliques (friction).  Ensuite la relocalisation des émissions acoustiques montrent des amas d’événements distribués aléatoirement dans la roche. Les émissions acoustiques se propagent alors, à partir de ces amas, dans une direction perpendiculaire à la contrainte principale (en bleu et rouge). La figure de droite est une coupe de l’échantillon après deformation (les zones noires sont un artefact). Dans cette image, les bandes de compaction apparaissent en blanc. On note un très bon accord, entre les deux images (zone a,b,c). (Fortin et al. Journal of Geophysical Research, 2006).
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Les Emissions Acoustiques (AE) en quelques mots



Le suivi de la fissuration par les émissions acoustiques (AE) a fait l’objet de nombreuses études (cf, par  exemple, les travaux de Lockner). Les différentes analyses des AE pendant la déformation fragile des roches, montrent que la propagation de la fracture est le résultat d’interactions complexes de micro-fissures en tête de fracture qui se propagent sur un plan de l’échantillon. Le principe de l’expérience est le suivant : sur un échantillon cylindrique de hauteur 100mm et de diamètre 50mm, on colle 12 capteurs piézoélectriques (en jaune sur la figure de gauche). Lorsqu’un grains se casse, ou qu’une fissure apparaît (en rouge sur le schéma de droite), il y a émission d’une onde qui va être enregistré par les 12 capteurs. Connaissant la vitesse dans le milieu, il est alors possible à partir des temps d’arrivé de relocaliser l’événement.
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Caractérisation hydrodynamique de sols altérés sur roches volcaniques (archipel Galápagos, Équateur)


Résultat du DEA de Mathilde Adelinet (Encadrant S. Violette, J. Fortin et N. D’Ozouville)

De nombreuses études se sont intéressées à la caractérisation des sols en milieu insulaire volcanique, mais le lien avec la capacité d’infiltration de ces sols a été moins étudié du fait de la grande variabilité de celle-ci dans le temps et dans l’espace. L’archipel volcanique des îles Galápagos, situé dans l’océan Pacifique à environ 1000 km de l’Équateur, constitue un terrain d’étude très intéressant pour la caractérisation du lien entre nature des sols, pluviométrie et infiltration. En effet, il existe sur les îles un gradient orographique des précipitations,il pleut en moyenne trois fois plus en altitude qu’à la côte. Les profils de sol sont très différents en fonction de l’altitude, ils peuvent atteindre 2 mètres de haut à 500 m d’altitude tandis qu’ils sont quasiment inexistants à la côte. Les résultats de cette étude menées sur deux îles de l’archipel, Santa Cruz et San Cristóbal, ont montré qu’il existait une corrélation entre altitude, conductivité hydraulique, porosité et natures des sols.

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EN ESSAYANT CONTINUELLEMENT ON FINIT PAR RÉUSSIR.
DONC PLUS CA RATE, PLUS ON A DE CHANCES QUE CA MARCHE.
Devise Shadok



 

 


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last update: 05/28/2006