Champ de vitesse -
tectonique des plaques
I/ décomposition en harmoniques sphériques d'un
champ vectoriel sur la sphère
a) écriture d'un vecteur sur une sphère
Tout champ vectoriel dont la divergence est nulle,
peut s'ecrire sous la forme :
En fait cela vient d'une relation plus générale : tout vecteur de l'espace réel peut
s'ecrire sous la forme :
c'est à dire que a,b,g sont les coordonnées du
vecteur sur la base (
,
,
).
On obtient l'expression des composantes à partir de
l'expression du rotationnel en coordonnées sphériques :
qui donne donc, d'une part:
et d'autre part :
et donc :
En posant , On obtient
finalement :
Quand on s'interesse à la tectonique des plaques, on
a affaire à un champ essentiellement surfacique sur la sphère (composante
radiale nulle), et on écrira les composantes du champ de vitesse (horizontal
donc) sous la forme :
en faisant l'amalgame entre S et P.
P et T sont des champs scalaires fonctions de q et j. P est le champ Poloïdal
et T est le champ Toroïdal.
b) décomposition en harmoniques sphériques
Les écritures précédentes font apparaitre les
dérivées des champs scalaires poloïdal (P) et toroïdal (T) en fonction des
angles q et j. On peut donc, comme dans le cas de la décomposition d'un champ
scalaire, écrire la décomposition d'un champ vectoriel sur la base, non plus
des harmoniques sphériques, mais des dérivées de celles ci : la base des
harmoniques sphériques généralisées. On écrit donc :
les Plm et Tlm
sont les coefficients poloïdaux et Toroïdaux de la décomposition de V en
harmoniques sphériques.
c) divergence et rotationnel du champ de vitesse
horizontal
La divergence horizontale du champ de vitesse ci
dessus peut s'exprimer comme suit :
De la même façon, on obtient pour le rotationnel
radial (composante selon r), que l'on
appellle également vorticité, du champ de vitesse :
d) exemples
Champs de vitesses sur une sphère. Purement poloidal
ou purement toroidal de degré L=1.
II/ Tectonique des plaques
a) champ
de vitesse en surface : poles de rotation des plaques,
vitesse, divergence, et rotationnel (vorticité)
b) Spectres : poloïdal-Toroïdal et
divergence-rotationnel
Il y a correspondance entre les spectres et la
taille caractéristique des plaques. En effet, les "bosses" des
spectres aux degrés 4 et 5 correpondent au maximum "d'énergie"
dissipé par les plaques. Les plaques qui dissipent le plus d'énergie (qui ont
le plus de longueur de dorsales) ont une taille caractéristique qui correspond
au degré 4 ou 5 de la décomposition du champ de vitesse en harmoniques
sphériques.
c) sources de la tectonique des plaques
C'est la nécéssité de refroidir la Terre qui
entraine des mouvements de convection dans le manteau terrestre. En l'absence
de plaques les mouvements dans le manteau seraient purement poloidaux.
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Exemple de flux crée par une anomalie de densité (thermique) qui
s'enfonce dans le manteau terrestre.
C'est la présence de plaques rigides à la surface
qui entraine la création de cisaillements, c'est à dire d'un flux toroïdal.
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Exemple de flux crée par la même anomalie de densité qui s'enfonce dans
le manteau terrestre surmonté de deux plaques hémisphèriques.
De plus, on peut calculer la répartition de
l'énérgie cinématique entre les deux flux (toroïdal et poloïdal) en fonction de
la profondeur.
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La figure montre clairement que l'amplitude du champ
poloïdal est la même dans tout le manteau, alors que le champ toroïdal est
maximum en surface et décroit avec la profondeur. Cela confirme que le champ
toroïdal est créé en surface par la plaques alors que le champ poloïdal est
créé partout par les anomalies thermiques