CHAMP
MAGNETIQUE TERRESTRE
1/
Historique
fig 2.1 page 16 |
les éléments principaux du champ magnétique : - la déclinaison D est la déviation de
l’aiguille de la boussole par rapport au Nord géographique. -
l’inclinaison I est l’angle entre le champ total et sa composante
horizontale (l’inclinaison de l’aiguille de la boussole vers le haut ou vers
le bas). Elle est comptée positive vers le bas. Les composantes horizontales (X et Y) et verticale
(Z) du champ total (F) sont donc données par : Z
= F sin (I) Y
= F (I) sin(D) X
= F cos(I) cos(D) n
|
Les propriétés attractives de certains minéraux
(magnétite) sont connues depuis les anciens grecs (Thalès - 6ème
siècle AC) et les vieux chinois (du 3ème siècle AC - 6ème
siècle PM). En chinois, on nommait ces minéraux "tzhu shih" c'est à dire "pierres-qui-s'aiment"
(aimants).
- la première boussole (cuillère de Wang Chen-to) date du premier
siècle avant JC.
- Les boussoles arrivent en Europe vers le 12eme siècle
(Alexandre Neckham, moine de St Albans, 1190). A cette époque on imagine que
l'aiguille de la boussole pointe vers l'étoile polaire, puis qu'il existe une
montagne de magnétite polaire qui attire toutes les aiguilles.
- Roger Bacon (1266) puis Petrus Peregrinus (Epistola de magnete - 1269) remettent cette idée en cause. Ce
dernier se livre à des expériences avec des aimants de forme sphérique. Il
découvre le concept de pôles, la nature dipolaire des aimants et formule la loi
selon laquelle les pôles identiques se repoussent et les pôles opposés s'attirent.
Il décrit le premier "compas" à aiguille flottante.
- au début du 15ème siècle, on redécouvre en Europe la
déclinaison, connue en chine depuis la première mesure de I-Hsing (moine
Bouddhiste) en 720. Les premières mesures cataloguées sont établies par Georg
Hartmann, vicaire de Nurenberg, à Rome en 1510.
- le même Hartmann découvre l'inclinaison en 1544 mais sa découverte
reste inconnue (jusque en 1813). C'est Robert Norman (Hydrographe Anglais) qui
la redécouvre en 1576.
- de 1538 à 1541, João de Castro (commandant
l'un des 11 navires de l'expédition portugaise vers les Indes) effectue 43
mesures de la déclinaison tout au long de son voyage et découvre que celle ci
varie en fonction de la position.
(de Castro mesure 2 fois
l'azimut du soleil, avant et après midi pour deux élévations identiques
(déterminées avec un cadran solaire). La différence entre les deux mesures est
la déclinaison)
- en 1546, Gerhard Mercator, mathématicien et géographe, démontre à
partir des mesures de déclinaison que l'endroit vers lequel pointe l'aiguille
aimantée ne peut se trouver "dans les cieux" mais bien sur la Terre !
- enfin, en 1600, William Gilbert (docteur de la reine Elisabeth I)
reprend les expériences de Peregrinus, et grâce aux nouvelles connaissances
(l'existence de l'inclinaison) écrit dans son célèbre traité "de magnete" :
Magnus magnes ipse est globus terrestris
C'est la première propriété
attribuée globalement à la Terre (87 ans avant la gravitation de Newton)
- en 1634, Henry Gellibrand, Astronome au Gresham College, découvre
sur la base de ses mesures et de mesures plus anciennes que la déclinaison
change avec le temps. Il attribue cette observation à l'imprécision des mesures
anciennes sans imaginer que le champ varie vraiment !
date |
observateur |
déclinaison |
16 Oct. 1580 |
William Borough |
11.3° E |
13 Juin 1622 |
Edmund Gunter |
6.0° E |
16 Juin 1634 |
Henry Gellibrand |
4.1° E |
fig
1.3 page 5 |
- la première carte de déclinaison est publiée en 1702 par Edmund
Halley après deux voyages à but uniquement scientifique (les premiers) en 1698
et 1700 dans l'Atlantique Nord et Sud.
- la première carte d'inclinaison est publiée à Stockholm par Johann
Carl Wilcke en 1768.
- entre 1799 et 1803, Alexandre von Humboldt
découvre que l’intensité du champ magnétique varie avec la latitude.
Au cours de ces voyages aux
Amériques, il fait "vibrer" l'aiguille de sa boussole et compte le
nombre d'oscillations sur une période de 10 minutes. Le nombre d'oscillations
sur l'équateur magnétique au Pérou est de 211 et décroît symétriquement vers le
Nord et vers le Sud, indiquant une augmentation de l'intensité du champ
magnétique vers les pôles.
- les premières cartes d'intensité sont publiées en 1825 et 1826 par
Christopher Hansteen, professeur de Mathématiques appliquées a Oslo.
- en 1838, Carl Friedrich Gauss calcule les premiers coefficients du
développement du champ en harmoniques sphériques (à la main). Il utilise pour cela des mesures en 84 endroits
espacés de 30° en longitude sur 7 parallèles. Il en déduit la position des
pôles magnétiques (donnée par l'axe du dipôle dans son développement).
- James Ross "découvre" le pôle Nord
magnétique en 1831 (70°05'N, 96°46'W)
- l'expédition Shackleton (David et Mawson)
"découvre" le pôle Sud magnétique en 1909 (et se trompe de 130 km).
2/ La mesure
du champ magnétique
3/ Le
champ magnétique interne
a) harmoniques sphériques
Comme d'habitude, on montre que le champ dérive d'un
potentiel :
et que ce potentiel vérifie l'équation de Laplace :
Y est un champ scalaire que l'on peut donc
exprimer simplement sur la base des harmoniques sphériques :
Ou encore (en fonction des champs sphéroidal,
poloidal et toroidal) :
b) relation avec le courant électrique
la loi d'Ampère (simplifiée) s'écrit :
et le champ
lui même s'écrit :
On obtient donc :
Or, J lui même s'écrit sous la forme :
on obtient donc finalement, la propriété simple
suivante :
c) expression des premiers termes du développement
du potentiel Y
Tableau des valeurs
numériques des premiers coefficients (de degré l=1)
l |
m |
alm (en
nT) |
blm(en
nT) |
1 |
0 |
-30 001 |
0 |
1 |
1 |
-1950 |
5634 |
2 |
0 |
-2038 |
0 |
2 |
1 |
3035 |
-2134 |
2 |
2 |
1652 |
-179 |
3 |
0 |
1293 |
0 |
3 |
1 |
-2156 |
-38 |
3 |
2 |
1244 |
261 |
3 |
3 |
851 |
-235 |
le premier terme du développement (Y10) est donné par :
qui est tout simplement le potentiel associé à un
dipôle d'intensité (I=a10 4pR3) orienté selon
l'axe Z (vertical). L'amplitude de a10 est donc
linéairement reliée à l'intensité du dipôle axial terrestre(qui pointe vers le
bas car a10 est négatif).
De même, le terme (Y11) est donné, d'une part par
a11, et d'autre part par b11. Le
terme en a11 donne :
si g est l'angle entre les axes x et r, il est facile de montrer que cosg = cosj sinq. Du coup le terme en a11
apparaît comme la contribution d'un dipôle orienté selon l'axe horizontal x.
de manière similaire, le terme en b11
donne :
qui correspond à un dipôle orienté selon le deuxième
axe horizontal y.
Le dipôle total p, peut donc être simplement
déterminé par la somme vectorielle de ces trois dipôles. On obtient alors pour
l'amplitude de p:
avec les valeurs numériques indiquées dans le
tableau, on trouve un dipôle incliné d'environ 11,5° par rapport à l'axe de
rotation de la Terre. A peu près 90% du champ magnétique terrestre en surface
peut être expliqué par ce dipôle comme le montre le spectre.
Figure du spectre |
La courbe en
points blancs montre le champ tel qu'il est mesuré à la surface de la Terre
avec une nette rupture de pente vers le degré 14. Les termes de degré inférieur
à 14 sont attribués à des sources profondes (le Noyau), les autres termes à des
sources superficielles (la croûte).
La courbe en points noirs montre le champ extrapolé
à la surface du noyau. On voit que les termes de degré inférieur à 14
s'alignent alors sur une droite qui a sensiblement la même pente que celle de
l'énergie des termes en provenance de la croûte, mesuré à la surface. Les
termes de degré supérieur à 14 divergent, preuve supplémentaire qu'ils sont
extérieurs à la surface noyau-manteau...
d) Unicité de la source et problèmes
Attention ! Encore une fois, un coefficient seul de
la décomposition en harmonique sphérique n'a pas forcémént de sens physique
"réel". Par exemple, si on analyse la contribution au champ d'un
dipôle décalé du centre de la Terre d'une distance d suivant l'axe z.
placé au centre de la Terre,
il serait représenté par :
décalé, il donne :
comme d << r, on peut faire un développement
de Taylor : (1+x)-1 ~ 1-x
et on obtient :
Ce qui veut dire qu'un dipôle décalé de d peut être
représenté par un dipôle centré (de même intensité) plus un quadrupôle augmenté
de 2d, plus un octupôle, etc...
Cela montre qu'un dipôle décalé dans le noyau est
mathématiquement indiscernable d'un dipôle centré associé à une série de termes
de plus haut degrés (il n'y a pas unicité de la décomposition en harmonique
sphérique).
D'autre part, cela montre que chaque coefficient ne
représente pas la contribution de sources magnétiques distinctes et n'a pas de
sens physique particulier.
4/
Variations temporelles du champ
Depuis les premières mesures de Gellibrand (1635) on
sait que le champ magnétique varie : A Londres la déclinaison passe de 11°E en
1576 à 24°W en 1823 avant de revenir vers les 5°W d'aujourd'hui.
fig 2.7 page 39 |
variation de la déclinaison à Londres (Angleterre) et Hobart (Tasmanie)
En fait, les variations du champ magnétique
terrestre se produisent à toutes les échelles et surtout avec des périodes
allant de la milliseconde aux millions d'années.
Phénomène |
période |
amplitude (nT) |
Micropulsations |
1ms-3mn |
£ 1 |
variation solaire (jours calmes) (Sq) |
24h |
~ 20 |
variation solaire (jours agités) (Sd) |
24h |
~ 5-20 |
variation lunaire (L) |
25h |
~ 1 |
agitation magnétosphérique |
1h-2h |
~ 10 |
tempêtes magnétosphériques |
|
|
(a) phase initiale |
~4h |
~ 15 |
(b) phase principale |
~8h |
~ 35 |
(c) phase de récupération |
~60h |
~ 35 |
champ magnétique externe |
£ 4 ans |
|
champ magnétique interne |
> 4 ans |
|
cycle des taches solaires |
11 et 22 ans |
|
dérive vers l'Ouest |
2000 ans |
|
inversion |
105 - 108
ans |
|
En général, on attribue les perturbations qui ont
une période inférieure à un an au champ externe et celles qui ont une période
supérieure à un an au champ interne.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de
perturbations à courte période dans le noyau mais qu'elles ne sont pas visibles
à la surface. En effet, le manteau étant électriquement conducteur, il agit
comme un "écran" magnétique qui empèche les perturbations à hautes
fréquences de "passer" à travers.
Le théorème d'Ampère généralisé (rot B=m0J + e0 m0 dE/dt) peut s'écrire sous
la forme :
où s est la conductivité
électrique du manteau.
En prenant le rotationnel de
cette équation, on obtient :
En utilisant une autre
équation de Maxwell (rot E = -dB/dt), on obtient :
soit enfin :
cette équation est dite "équation d'onde"
de B. le premier terme de droite représente un terme d'amortissement. En effet,
la solution de cette équation est du type :
où k1 et k2 sont les parties
réelles et imaginaires du nombre d'onde k, et w est la fréquence. En
substituant cette expression de B dans l'équation, on montre que ça marche pour
des valeurs définies de k1 et k2 en fonction de e,m,s, et w. Donc B devient nul à
partir d'une certaine distance x, définie pour un w donné (e,m,s étant ceux du manteau
terrestre). Avec les valeurs numériques classiques, on trouve de l'ordre de 1
pulsation par an comme fréquence de "coupure".
5/ paléomagnétisme
a) enregistrement du champ
ambiant dans les minéraux
La plupart des minéraux contiennent des
"éléments" magnétiques, c'est à dire des "grains" composés
d'alliages ou d'oxydes qui sont sensibles au champ magnétique ambiant. De ce
fait, quand une roche se forme, elle acquière une magnétisation parallèle au
champ magnétique ambiant qui existe au moment où elle se forme.
Deux "grains" qui ont chacun leur moment
magnétique propre, vont vouloir s'aligner entre eux. Ces ajustements demandent
de l'énergie et ne sont donc possibles que si la température de la roche est
suffisamment élevée.
La température seuil en dessous de laquelle les
ajustements ne sont pas possible est la température de Curie. Elle est
différente pour chaque minéral.
En général, les roches sont fabriquées à chaud. Le
processus est alors le suivant:
chaleur |
= |
énergie thermique |
|
|
|
|
|
|
|
|
= |
désordre atomique |
|
|
|
|
|
|
|
|
= |
désordre magnétique |
|
|
|
|
|
|
|
imposition d'un champ extérieur |
=> |
alignement des moments sur ce champ |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
refroidissement < temp. De Curie |
=> |
l'orientation est figée |
|
|
|
|
|
|
|
|
= |
Magnétisation Thermo Remanente (TRM) |
|
|
C'est typiquement ce qui se passe dans une coulée de
lave, ou dans une poterie ancienne.
Dans les sédiments, le processus est différent, ce
sont des grains déjà magnétisés qui vont se déposer en s'orientant selon le
champ magnétique ambiant au moment de leur dépot
Bien évidemment, la magnétisation primaire peut être
suivie d'une remagnétisation totale ou partielle du minéral. Cela rend
l'analyse plus compliquée qu'il n'y parait !
Les minéraux magnétiques les plus courants sont de
deux types :
- antiferromagnétique (si les moments
magnétiques adjacents sont d'égale amplitude)
- ferromagnétique (si les moments magnétiques
adjacents ne sont pas d'égale amplitude)
certains minéraux à base de mélange d'Hématite (Fe2O3)
et d'Ilménite (FeTiO3) (10% - 90%) sont globalement
antiferromagnétique avec des agrégats ferromagnétiques
table 3.3 p 72 |
b) la dérive du dipôle
Les techniques de paléomagnétisme permettent donc de
mesurer ce qu'était le champ magnétique à telle ou telle époque et à tel ou tel
endroit. Pour ce faire, il suffit de prélever un échantillon de roche en
l'orientant dans l'espace, de le dater, puis de mesurer son aimentation
rémanente. Ensuite, en supposant que le champ de l'époque était dipôlaire, on
calcule l'orientation de ce dipôle par simple reconstruction en trigonométrie
sphérique.
on obtient la position du paléo-pôle (l1,f1) à partir de la position du
site (l,f) et du champ "enregistré" dans l'échantillon par les
formules suivantes :
sin l1 = sinl cosq + cosl sinq cosD
f1 = f + b où b est donné par : sinb = sinq sinD / cos l 1
fig 3.7 p 81 |
en compilant les mesures effectuées pour les
derniers 2000 ans (sur le mêm continent), on trouve que le pôle magnétique
s'est significativement déplacé au cours de cette période.
fig 4.4 p 101 |
en comparent les mesures pour les derniers 350
million d'années en Europe d'une part et en Amérique d'autre part, on trouve
des "chemins" différents pour le pôle magnétique.
fig 3.8 p 83 |
En fait, cette différence n'est qu'apparente, et
vient du fait que les continents eux mêmes se sont déplacés l'un par rapport à
l'autre de manière significative pendant ces derniers 350 Ma.
Si on tient compte de l'ouverture de l'Atlantique,
alors les deux trajets du pole Nord magnétique coïncident de nouveaux. C'est
une preuve de plus de la tectonique des plaques.
c) dérive vers l'ouest du champ dipôlaire
En analysant les chemins du pôle sur une certane
période de temps à un site donné, on trouve une tendance à une rotation
horaire, ou anti-horaire suivant les cas.
fig4.13 p 117 |
Cette rotation, est assimilée à la dérive vers
l'ouest du champ total par Runcorn en 1959.
fig4.12 p 115 |
On imagine donc que la dérive vers l'ouest constaté
dans le champ global peut être due au déplacement d'une source magnétique dans
le noyau (par exemple un dipôle).
d) excursions du dipôle
Toujours en analysant les données paléomagnétiques,
on trouve dans certains enregistrement une variation extremement rapide de la
position du pôle dans le temps. ces enregistrements sont rares car il faut soit
un volcan qui produise des coulées de lave très régulièrement pendant plusieurs
milliers d'années, soit un lac dans lequel la sédimentation se fait très
rapidement.
fig 4.15 p 124 |
On voit que non seulement la déclinaison est
instable, mais surtout que l'inclinaison change de signe autour de 25 000 ans.
Le dipôle s'est donc retourné pendant
un temps assez court avant de revenir en position normale.
Par ailleurs, l'amplitude du champ est
considérablement réduite pendant cette période, ce qui indique un phènomène
complexe. En effet, il y a 3 explications possibles à cette excursions :
- le dipôle a vraiment changé d'axe
- la partie dipolaire du champ a diminué
brusquement et c'est la partie non dipolaire qui a dominé le champ global
pendant un certain temps (ce qui infirme l'hypothèse
de départ qui permet de calculer ce chemin du dipole)
- Une source magnétique intense est brusquement
apparue avant de disparaitre au bout d'un laps de temps assez court.
Les deux premières hypothèses imposent un phénomène
global, ce qui pose un problème d'énergie. d'autre part, on devrait voir la
même séquence en d'autres endroits à la même époque, ce qui n'est pas le cas.
la troisième hypothèse n'implique qu'un phénomène
local. En effet, un petit dipôle placé n'importe où dans le noyau peut donner
un champ non dipolaire très localisé en surface (15° soit environ 1500 km).
e) inversions du champ
En étudiant les enregistrements paléo magnétiques
sur des périodes toujours plus longues, on trouve des séquences pour lesquelles
le dipôle pointe vers le haut (pôle Nord) et d'autres ou il pointe vers le bas
(pôle Sud).
C'est ce que l'on appelle des inversions.
fig5.9 p 152 |
si on regarde sur une période de temps plus courte,
on retrouve le même schéma.
fig
5.3 p 140 |
fig
5.4 p 141 (réduction) |
Bien quelles se produisent de manière apparament
chaotique, ces inversion ne se produisent pas tout à fait indépendamment les
unes des autres.
une analyse en série de Fourier montre qu'il n'y a
pas de fréquence préférencielle pour les inversions (contrairement au Soleil
qui s'inverse tout les 11 ans)
Cependant, les périodes de polarités normales ou
inverses ont des durées qui ne sont pas uniformément réparties dans le spectre.
Les périodes de polarité donnée sont de plus en plus courte ce qui laisse à
penser qu'il y a une corrélation entre les époques successives.
fig 5.11 p 157 |
l'étude de ces séries temporelles a suscité la
théorie du chaos et des attracteurs étranges dans les années 30 et 40. A
l'heure actuelle, on n'est toujours pas capable de modéliser précisement ce qui
se passe lors d'une inversion, ni pourquoi une inversion a lieu.
le principal problème est d'imaginer le mécanisme
qui "relance la dynamo" très rapidement (l'intensité du champ descend
très bas puis remonte à son niveau initial après l'inversion).